le canevas
Nous utilisons pour nos travaux les canevas pénélope et monofil en différentes grosseurs et largeurs, disponibles dans notre boutique de Paris XIIIe, 15 bis rue de la Glacière, ou par correspondance.
Vous les découvrirez et pourrez les commander sur la page pénélope et monofil.

Saviez-vous que canevas vient du bas latin canevasium, de cannabis = chanvre ? Le chanvre textile a été victime de la mauvaise réputation du chanvre -Cannabis sativa- dont on tire la marijuana. Il a largement disparu du commerce international à la suite du Marihuana Tax Act passé par le Congrès des Etats-Unis en 1937. La tendance s’inverse aujourd’hui. En effet la célèbre drogue, dont le véritable nom est « delta-9 tetrahydrocannabinol », ne se trouve dans le chanvre industriel que dans la très faible proportion de 0,09%, alors qu’elle est de 7 à 10% dans les plantes qu’utilisent les producteurs de drogue.

La tapisserie à l’aiguille était primitivement réalisée sur un support constitué d’une toile ordinaire, irrégulière.

. . . Gros point et petit point : pourquoi ces appellations ?

On passait la laine en recouvrant à chaque passage deux fils de chaîne et deux fils de trame. C’était cela le gros point.
Pour les motifs qui demandaient un traitement plus fin on ne couvrait qu’un seul fil. On appelait cela le petit point. On distinguait donc le « gros point » et le « petit point ».
Le gros point rapprochait les fils de la toile deux par deux. Quand, au XIXe siècle, on examina des tapisseries endommagées afin de les restaurer on constata que le support semblait fait de fils rapprochés deux à deux et, supposant que cela était voulu, on entreprit de reproduire un tel support.
. . . Monofil et pénélope

C’est ainsi que se différencièrent deux sortes de canevas. Le « monofil » ou « unifil » qui est un quadrillage simple, et le « pénélope » dont le quadrillage est fait de fils groupés deux à deux et qui présente donc une alternance de gros et de petits trous.

Un canevas de bonne qualité ne doit pas être empâté ; il faut que les fils soient lisses et les trous parfaitement réguliers. Certes, le canevas disparaît entièrement sous la laine mais, s’il est tel que nous le décrivons, le travail sera facilité et le résultat final meilleur.

Je vous déconseille le canevas dit « interlock », sur lequel on ne peut distinguer la trame et la chaîne et qui a été conçu pour le demi-point de croix. En effet, les fils soudés entre eux retirent à la tapisserie sa souplesse naturelle qui lui permet d’épouser les formes du mobilier. Certaines boutiques anglo-saxonnes recommandent l’emploi de ce type de canevas pour les loisirs créatifs car il donne l’impression de se travailler aisément.